Photos et textes de 2014
Samedi 12 juillet 2014, 10h20, mon vol décolle de Roissy Charles de Gaulle. Destination finale : Fukuoka au Japon, après 2 escales Francfort et Nagoya et quelques 16H30 de voyage.
A peu près un mois avant, j’ai finalisé le circuit que je voulais faire, définit le programme des visites à faire et réservé les vols internationaux et domestiques ainsi que les hôtels. Seuls les voyages en train et en cars ne sont pas réservés, mais je prendrais les billets au fur et à mesure.
J’ai aussi acheté un JR Kyushu Pass de 3 jours qui me permettra de voyager en train de manière illimité.
Je prends mon premier vol, assez court, et une heure vingt plus tard, j’arrive à l’aéroport de Francfort. Aéroport que je connais très bien car à une époque, je faisais de nombreux déplacements professionnels dans cette ville. Escale sans problème et j’embarque pour Nagoya. Depuis la fin des années 90, le confort des longs courriers s’est nettement amélioré et on a aujourd’hui la possibilité de voir de nombreux films récents sur l’écran LCD fixé sur le siège de devant. Pour moi qui n’arrive jamais à dormir dans les avions, je peux facilement regarder 5 ou 6 films pendant les 11h25 que dure le vol et du coup celui-ci me paraît beaucoup plus court.
Arrivé à Nagoya, je me dirige avec les milliers de voyageurs qui débarquent de plusieurs vols vers le contrôle des passeports. C’est probablement la partie la plus désagréable quand on arrive au Japon. La scène peut-être particulièrement impressionnante quand on arrive à Tokyo.
À Nagoya, je mettrais 45 minutes pour passer le contrôle. Je file vers les tapis roulants afin de récupérer mon bagage pour pouvoir ensuite me faire réenregistrer pour le vol suivant. J’ai des doutes sur la possibilité d’attraper le vol suivant, mais je veux encore y croire.
Les bagages commencent à arriver sur le tapis et au fur à mesure que le temps passe, je commence à comprendre et très vite j’en acquiers la certitude. Mon bagage n'est pas arrivé à Nagoya.
Je repère rapidement les jeunes filles en charge de traiter les réclamations et je leur explique le problème. Elles font quelques recherches et m’indiquent que mon bagage n’est pas arrivé à Francfort et n'a donc pas suivi. Il faut donc faire une déclaration de perte de bagages.
La principale difficulté au Japon pour un gaïjin (littéralement personne de l’extérieur), c’est la communication. Ce qu’il faut comprendre au Japon, c’est que lorsqu’on a affaire à l’administration, à une institution ou à des salariés d’une grande entreprise : il faut leur faire confiance, être patient, expliquer son problème, plusieurs fois à différentes personnes si nécessaire et surtout ne jamais s’énerver. Dans certains cas, si on essuie un refus, il faut aussi savoir insister tout en restant calme.
Souvent aussi, il arrive que les Japonais discutent entre eux du problème, en japonais bien sûr, et on a l’impression d’être démuni face à une situation à laquelle on ne comprend pas grand-chose. Heureusement, comme j’ai préparé mon itinéraire à l’avance, je suis en mesure d’indiquer tous les hôtels où je séjournerai avec les dates ainsi que les numéros de téléphone.
Après 20 à 30 mn qui m’ont paru interminables, le formulaire est rempli, le dossier constitué avec toutes les informations. La jeune fille me donne en plus une enveloppe préaffranchie avec l’adresse de Lufthansa au Japon avec un formulaire à remplir que je devrais envoyer si mon bagage n’est pas retrouvé au bout de 3 jours.
Bien sûr, j’ai raté mon vol. La jeune fille m’emmène alors dans une autre partie de l’aéroport où on m’enregistre sur le prochain vol à destination de Fukuoka, 20 minutes plus tard.
Je pars donc avec mes seuls biens, c'est-à-dire ce que j’ai sur moi et mon sac photo qui heureusement contient tout mon matériel photo ainsi que mon pc portable.