Et bien je vois que vous ne savez pas comment sont conçus les colorimètres !
Je vais essayer de faire simple.
Il y a deux catégories d'instruments permettant l'étalonnage, ce sont les colorimètres et les spectrophotomètres. Ce sont deux technologies différentes et leurs coûts sont aussi différents.
Les moins coûteux, les colorimètres, mesurent la lumière émise à travers trois filtres colorés rouge, vert et bleu et en déduisent les composantes RVB de la couleur affichée. Ces filtres sont intégrés dans l'instrument et peuvent être des gélatines ou des plaques de verre. Si les filtres en verre sont stables dans le temps, les gélatines vieillissent et les couleurs s'altèrent avec le temps (et aussi les conditions de stockage). Pour contourner l'argument, certains modèles ont été équipés de filtres en sandwich verre neutre-gélatine ce qui n' a rien changé au problème des gélatines. Sans parler du Discus hors de prix, il y a trois modèles équipés de filtres en verre que je connais : la DTP94 qui n'est plus commercialisée, le Colormunki Display et l'i1 Display Pro. J'ai un doute pour la Spyder 4, il est possible qu'elle en ait (je n'en ai pas démonté
).
Les autres sont équipés de gélatines : i1 Display2 et LT, Colormunki Smile, Spyder 2 et 3.
Voilà un schéma de principe piqué à l'instant sur le net :
Le spectrophotomètre mesure les fréquences spectrales de la lumière émise (ou réfléchie sur un papier) à travers un réseau de diffraction, les traduit en XYZ et en déduit les composantes RVB. C’est l’instrument le plus précis sauf pour les basses lumières où le colorimètre reprend souvent l’avantage. Il est aussi plus coûteux et nécessite périodiquement un ré-étalonnage en usine (rarement fait d'ailleurs, vu le coût de la prestation).
Les modèles les plus connus sont : le Colormunki Photo, les i1 Pro 1 et 2.