inias,
nikon31,
Gamma,
StefHicks,
Pistache, merci pour votre passage
StefHicks a écrit :jeu. 16 juil. 2020 22:55
ni autorisé
Pour revenir à cette 90 et ce qu'elle m'inspire. Quand je suis arrivé dans cette pièce, ce tabouret seul m'a sauté aux yeux et j'ai tout de suite pensé à un spectacle, un spectateur.
Quel spectacle ? Celui de l'abandon et de la désolation. De cet endroit en premier lieu, chargé de vie et d'histoire, chargé de souvenirs dans la mémoire des homme qui y ont passé des années. La perte de ce lieu de production appartenant désormais au passé.
Mais pour moi c'est également une allégorie de notre époque. L'Homme spectateur devant le spectacle de la perte de son mode de production, de consommation et son mode de vie. Le changement inéluctable qui s'annonce et doit s'engager rendant obsolète tous ces lieux.
Et l'Homme dans l'histoire. Il est à la fois omniprésent au travers de tous les éléments de l'image qui sont des fabrications humaines et le grand absent de l'histoire. Le siège est vide. Si on peut aisément imaginer le fantôme d'un homme pleurant la perte de son passé, on se pose également la question de son absence actuelle. A-t-il disparu en même temps que ce lieux et que son époque, incapable de changement et d'adaptation ? Ou au contraire est il parti essayer de prendre son avenir en main autrement ? C'est ce que peut suggérer la porte au fond à droite, mais on voit qu'elle donne rapidement sur un mur aussi ce qui laisse entendre que cet avenir ne sera pas forcement simple et potentiellement bouché.