De la bonne utilisation des deux cartes-mémoires d'un appareil photo
Bon nombre d'appareils reflex possèdent aujourd'hui deux cartes-mémoires. Mais comment les utiliser de façon satisfaisante ?
Généralement trois choix sont proposés par les constructeurs :
— Débordement : la seconde carte mémoire est alors utilisée lorsque la principale est pleine. La capacité totale est donc la somme des deux capacités.
— Sauvegarde : la seconde carte-mémoire enregistre une copie de l'image de la carte-mémoire principale.
— Raw principale + JPeg secondaire.
Pour les photographes qui ne prennent qu'en JPeg, il n'y a pas de problème, le choix est simple selon les circonstances et les sujets.
Le choix "Débordement" est intéressant en matière d'augmentation de capacité de stockage mais n'assure aucune sécurité en cas de défaillance de l'une des cartes.
Le choix "Sauvegarde" est intéressant si on se trouve dans l'impossibilité de reprendre la même scène au cas où (rare, mais...) la carte-mémoire principale serait défaillante. La défaillance peut avoir lieu à l'enregistrement mais on peut s'en rendre compte rapidement par une visualistion sur l'écran de l'appareil. Elle peut aussi avoir lieu à la lecture, ce qui est plus ennuyeux, car on ne s'en aperçoit qu'une fois devant son ordinateur.
Pour les photographes qui prennent en Raw. Le choix de l'une des deux premières options est identique à celui que l'on peut faire pour des prises de vue en JPeg seulement.
Mais il existe cette troisième option, dont on peut se poser la question de son intérêt.
Prendre des photos en Raw implique nécessairement un développement et un traitement ultérieurs pour pouvoir "sortir" une image JPeg ou Tiff selon ses propres critères, donc différents de ceux, standards, de l'appareil. C'est le but de la prise en Raw.
Alors l'intérêt du Raw+JPeg serait, semble-t-il, de pouvoir disposer rapidement d'une image JPeg, pour diffusion par exemple, lorsqu'on est loin de son ordinateur. Mais la encore, les appareils reflex disposent généralement d'une fonction "Traitement des Raw" qui permet de sélectionner des images et de les enregistrer en JPeg sur la carte de son choix située dans l'appareil.
Cette option semble utile lorsque l'on veut diffuser une grande quantité de photos ce qui est tout de même assez rare.
En l'absence d'urgence ou de diffusion de masse, la génération du JPeg se fait comme prévu à l'ordinateur.
Donc à quoi sert cette option Raw + JPeg ? Pour moi, cette troisième option présente très peu d'intérêt, à moins que j'aie oublié quelque chose.
Enfin, il faut rappeler que toute image Raw possède en son sein, une image JPeg intégrée (celle que l'on visualise sur l'écran de l'appareil) et qui est identique à celle qui est enregistrée dans cette option sur la seconde carte-mémoire. Elle est de mêmes dimensions mais elle est compressée (environ 10 fois). La différence avec la JPeg de l'option est très subtile ; par une analyse poussée, on voit une très légère, vraiment légère, différence dans le piqué des arêtes ou des bords vifs.
Il est possible de récupérer l'image JPeg intégrée dans le Raw à l'aide d'un petit logiciel spécifique sur ordinateur (voir annexe), mais en dehors de la rapidité d'extraction par rapport au traitement normal, l'intérêt de cette pratique me paraît limité.
ANNEXE
En février 2019 l'ami IPs "laurentia" avait édité un tutoriel sur ce sujet en proposant un outil puissant et simple d'usage : ExifTool. Mais trouvant l'article peu pédagogique, j'en ai proposé une version plus simple et plus facile à comprendre à viewtopic.php?f=101&t=5644&p=632827#p632827.
Georges
De la bonne utilisation des deux cartes-mémoires d'un appareil photo
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" Ars sine scientia nihil est — Il n'y a pas d'art sans science " Jean Mignot, 1410 (architecte de cathédrales).
" Ars sine scientia nihil est — Il n'y a pas d'art sans science " Jean Mignot, 1410 (architecte de cathédrales).