Les avantages du mode « manuel », un mode simple et facile.
Ceux qui ont connu l’argentique se souviennent que le réglage de l’appareil se faisait à partir de la sensibilité de la pellicule et de la règle du f/16.
Ainsi avec une pellicule de ISO 100 (autrefois on disait 100 ASA), on réglait par exemple pour un temps ensoleillé l’ouverture à f/16 et un temps de pose de 1/100 s ; la formule était 100 ASA, 1/100 s, f/16. On en déduisait ensuite les valeurs pour soleil voilé en baissant d’un cran l’ouverture soit f/11, pour ciel nuageux f/8, etc. On pouvait aussi, sans changer l’ouverture f/16, augmenter le temps de pose. Règle bien pratique et facile à retenir
Lorsque nous étions plus argentés alors nous achetions l’outil extraordinaire qu’était le posemètre, bien plus précis.
Ce qu’il faut retenir de tout cela c’est que la pellicule nous imposait un paramètre fixe : sa sensibilité ; nous ne pouvions alors jouer que sur l’ouverture et le temps de pose.
Le mode « priorité vitesse »
Souvent abrégé par la lettre S que beaucoup traduisent de façon erronée en « Speed » alors qu’elle signifie « Shutter » voire « shutter speed », c’est-à-dire « vitesse d’obturation », ce qui est de nouveau une traduction erronée, bref ! en réalité il s’agit du temps de pose. Mais les habitudes sont telles …
Le choix de ce mode implique de choisir soi-même la sensibilité et le temps de pose pour que l’appareil sélectionne automatiquement l’ouverture. Mais conviendront-t-ils à ce que l’on souhaite obtenir notamment en termes de profondeur de champ, de bokeh ?
Le mode « priorité ouverture »
Dans ce mode, on choisit la sensibilité et l’ouverture et l’appareil sélectionne automatiquement le temps de pose. Mais les valeurs choisies conviendront-t-elles pour le sujet surtout s’il est en mouvement (lent ou rapide) ?
Le mode « manuel »
Le qualificatif « manuel » peut impressionner les débutants, mais non ! il ne faut pas, c’est tellement facile à utiliser.
Beaucoup d’appareils modernes disposent d’une formidable fonction : l’ISO Auto.
Ah ! si nous avions eu cela dans notre jeunesse.
Une fois l’appareil paramétré en ISO Auto, c’est le rêve, le bonheur. On peut choisir soi-même le temps de pose et l’ouverture sans s’occuper de la sensibilité (l’appareil s’en charge). On peut donc adapter les paramètres de prise de vue exactement comme on le souhaite : le temps de pose (vitesse) en fonction de la dynamique ou non du sujet et l’ouverture en fonction, non pas de la luminosité, mais du rendu souhaité (profondeur de champ, bokeh).
Certes il existe une petite limite : la sensibilité maximale admissible par l’appareil notamment pour garantir un rapport signal/bruit acceptable.
Cette fonction permet au photographe d’être efficace et rapide en prise de vue, car dans les autres modes, lorsque l’appareil signale que le réglage ne convient pas, il faut reprendre les paramètres, en général on reprend en premier la sensibilité. Mais l’appareil peut indiquer de nouveau que la valeur modifiée ne convient pas, etc.
En mode « manuel » on ne modifie rien. Pour une scène donnée, on choisit le temps de pose et la ouverture que l’on souhaite et c’est tout ! Quelques rares fois on aura le problème de limite de sensibilité, là il conviendra de modifier un réglage, mais cette modification se fera en toute connaissance de cause, car on saura s’il est préférable de modifier le temps de pose ou l’ouverture en fonction du résultat souhaité ce qui n’est pas le cas lorsque l’appareil choisit automatiquement l’un de ces deux paramètres fondamentaux du rendu.
Les avantages :
— Fixer soi-même, exactement, les deux paramètres fondamentaux de la prise de vue en fonction de la scène,
— fixer soi-même, exactement, les deux paramètres fondamentaux de la prise de vue en fonction du rendu souhaité,
— pas de perte de temps en reprise de réglage dans la très grande majorité des cas.
Le mode « manuel », c’est le mode du vrai photographe.
© G. Jousse, 2018
Les avantages du mode « manuel », un mode simple et facile.
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" Ars sine scientia nihil est — Il n'y a pas d'art sans science " Jean Mignot, 1410 (architecte de cathédrales).
" Ars sine scientia nihil est — Il n'y a pas d'art sans science " Jean Mignot, 1410 (architecte de cathédrales).