Re: Espace colorimétrique

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Merci Marckam, Chalimar, Dominicano et les autres.

Et en point final : le métamérisme.

On appelle métamérisme les variations de couleurs dues aux sources lumineuses d'éclairage.

Par exemple, vous avez fait très attention pour vos tirages, le point blanc de votre écran calibré est à bien à 6500 K puis vous regardez vos photos le soir après le travail à la lumière artificielle des lampes de votre salon qui ont une température de couleur de 3200K, eh bien vous avez tout faux, car les couleurs que vous voyez ne sont plus celles que vous avez imprimées.
Ce phénomène s'appelle le métamérisme, le mauvais éclairage (pas la bonne température de couleur) change les teintes (pas la luminosité ni la saturation).
D'où l'importance de la balance des blancs.
A ce sujet, que pensez de ceux qui prennent les photos en BdB Auto. Bon c'est un autre sujet...

Donc pour voir les "vraies" couleurs de vos tirages, vous devez les éclairer à 6500 K, lumière du jour convenue vers midi.

CONCLUSION
Evitez de vous prendre la tête, la masturbation des neurones ça fatigue.
:coucou:
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" Ars sine scientia nihil est — Il n'y a pas d'art sans science " Jean Mignot, 1410 (architecte de cathédrales).

Re: Espace colorimétrique

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"On appelle métamérisme les variations de couleurs dues aux sources lumineuses d'éclairage."
NON ! :nonnon: Ça, c'est l'absence de métamérisme.
Le métamérisme est un phénomène particulier du à la perception visuelle. Deux couleurs distinctes, c’est-à-dire de répartitions spectrales différentes, sont dites « métamères » si la vision ne peut les distinguer et si, par conséquent, elles sont représentées par le même point dans le modèle CIE (xyY, Lab...).

En fait, le métamérisme est la base de la photographie puisqu’elle consiste à reproduire les couleurs de la scène originale à partir de pigments de nature (répartition spectrale) radicalement différente. Cela se complique un peu si l’on admet que les appareils d’acquisition, comme l’appareil photo ou le scanner qui sont conçus pour imiter notre vision, peuvent avoir une « perception visuelle » différente de la nôtre. Conséquence, deux couleurs métamères pour nous peuvent ne pas l’être pour l’appareil et inversement !

Fin du cours ... :oui:

:chapo:
:chapo:

Re: Espace colorimétrique

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Salut Larentia

Je suis d'accord on dit que "Deux couleurs visibles de spectres différents sont dites métamères ou homochrome lorsque sous le même illuminant.
Mais quand on fait de la vulgarisation, il faut accepter quelques entorses à la rigueur mathématique ou physique.
"C'est le vieil ingénieur de recherche en optronique (optique électronique) et enseignant universitaire que j'étais qui le dit."
Et donc la définition donnée (voir 2) est une extension abusive du métamérisme que j'accepte et qui se rapproche de l'idée de la norme DIN 6172 d' Octobre 2014 sur Indice de métamérisme de paires d`échantillon au changement d`illuminant.

C'est pourquoi j'ai repris une définition prise sur l'Internet
<<
1- Le métamérisme est souvent présenté comme le phénomène par lequel deux surfaces, paraissant de même couleur sous un certain éclairage ou illuminant, peuvent paraître de couleurs différentes sous un autre éclairage. Il s'agit en fait d'une conséquence de la vision humaine des couleurs.

2- On appelle métamérisme les variations de couleur que subit un objet en fonction des différentes sources lumineuses qui l'éclairent. Cet effet est directement lié à la distribution spectrale de la source lumineuse. Si il n'y avait que le soleil pour nous éclairer on ne parlerait pas de couleurs métamères. >>

Bon voilà, je vais pas me battre là-dessus.
amicalement
:coucou:
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Re: Espace colorimétrique

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Effectivement, inutile de se battre pour ça !
Toutefois, c'est une de mes occupations de former à la colorimétrie et à la gestion des couleurs. Alors il me semble qu'il ne faut pas véhiculer des erreurs, qui ont des effets si néfastes sur les lecteurs en mal de connaissances, comme on en lit tellement trop sur l'internet et notamment sur un site bien connu !
Il me semble aussi que la lumière du jour à midi sous un ciel bleu c'est plutôt 5500 K, à 6500 K les nuages sont déjà là.

:chapo:
:chapo:

Re: Espace colorimétrique

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Voilà quelques précisions.

Le température du soleil c'est plus compliqué que cela.

La surface solaire est à T = 5780 K à 560 nm de longueur d'onde.
On a normalisé comme suit :
T = 5000 K en soleil direct soit illuminant D50
T = 5500 K en soleil direct combiné à la lumière du ciel bleu soit illuminant D55
T= 6500 K en soleil indirect (ciel nuageux) soit illuminant D65.
et le blanc neutre CIE est T = 5600 K.

:coucou:
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Re: Espace colorimétrique

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Kenavo, Serge vous avez raison, la colorimétrie n'est pas une partie facile de la technique photographique et graphique.
C'est la raison pour laquelle je vulgarise au point de ne pas être toujours rigoureux avec la science. Mais comme le disait le grand mathématicien Lagrange, tu dois pouvoir expliquer à l'homme de la rue (celui qui n'y connaît rien) et là... si tu ne fais pas d'entorse à la science je ne vois pas comment tu peux expliquer.
Je me souviens au cours de mes longues études, on m'avait appris au début que l'électron tournait autour du noyau et quelques années plus tard, on m'a dit, en fait, il y a une probabilité de trouver l'électron sur une trajectoire qui est donnée par l'équation de Schrödinger.
Alors c'est pas si mal que ça que de penser que l'électron tourne autour du noyau :mrgreen:
Faut pardonner les erreurs volontaires permettant d'aborder la compréhension d' un phénomène même si ce n'est pas la réalité.

Comme on dit, ça permet de toucher du doigt.
:coucou:
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Re: Espace colorimétrique

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Papout a écrit : Le température du soleil c'est plus compliqué que cela.
Vous avez raison, c'est plus compliqué que ça :
D55 c'est 5503 K et non 5500
D65 c'est 6504 K et non 6500 ... ce serait trop facile ! :mrgreen:
Et puis, comme il s'agit bien de mon domaine ;) , il existe aussi un point remarquable défini par la CIE qui correspond à l’équilibre énergétique des trois composantes de couleur (x=y=0,33) et dont la température proximale de couleur est de 5454 K. Point intéressant pour calibrer en vue du print notamment.

Mais vous convenez donc que la "lumière du jour convenue vers midi" pour employer vos propres termes, est d'environ 5500K et non 6500 K comme vous l'avez indiqué plus haut.
Rassurez-vous, je ne commenterais pas les points évoqués plus haut, je prodigue des formations là-dessus.

:chapo:
:chapo:

Re: Espace colorimétrique

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serge18 a écrit :Il y a un point qui m'interpelle concernant le calibrage. On peut choisir plusieurs variables comme par exemple la luminosité, ou le point blanc, le gamma etc ..

Est-ce à dire que mon voisin qui n'aura pas choisi les mêmes valeurs que moi ne verra pas les mêmes couleurs ?
Le calibrage d'un écran se décompose en deux phases :
- l'étalonnage proprement dit qui permet de régler l'écran pour qu'il coïncide au mieux avec les variables choisies, point blanc, TC et gamma (ou pas, puisqu'on peut heureusement s'en affranchir ... mais c'est une autre histoire).
- la caractérisation qui consiste précisément en la mesure des écarts sur les couleurs. C'est la phase où l'on mesure des patchs colorés dont les références sont parfaitement connues.

Cela devrait répondre à la question, si les deux écrans sont correctement calibrés même avec des points blancs plus ou moins différents (la valeur en cd/m2) la caractérisation s'assure de la relative justesse des couleurs. Je simplifie aussi bien sûr car c'est essentiellement le paramètre teinte qui sera respecté. Les paramètres luminosité et saturation seront bien un peu, voire nettement, différents.

Des impondérables peuvent bien sûr entrer en jeu pour fausser le résultat : paramètres d'étalonnage trop exigeants par rapport à la qualité de l'écran, colorimètre "fatigué", logiciel de calibrage imparfait ...

:chapo:
:chapo:
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